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que le malade au moment des repas, on voit s’écouler une grande quantité de liquide clair et inodore, qui ne peut être que de la salive.

On doit agir tout de suite par un pansement compressif qui, rapprochant les bords de la plaie, empêche la sortie de la salive et favorise par ce fait la cicatrisation ; s’il se produisait une poche salivaire, on pourrait ne pas s’en occuper et l’abandonner à elle-même. Mais si elle devenait trop volumineuse, il serait assez facile de s’en débarrasser en produisant une fistule interne vis-à-vis ; on aurait le soin d’empêcher la cicatrisation de ce nouveau conduit, soit en écartant chaque jour les lèvres de la plaie avec une sonde cannelée, soit en plaçant dans son intérieur un corps étranger, une canule par exemple, comme l’a fait Duphœnix. Lorsque par suite de l’oblitération du conduit, il y a éphydrose salivaire, on devrait pratiquer un passage à la salive, du côté interne, entre la glande et l’oblitération ; pour empêcher la cicatrisation on emploierait les moyens signalés précédemment. Enfin, s’il y a fistule, nous dirons plus loin en nous occupant de leur traitement, quels sont les différents moyens employés pour en obtenir la guérison.

Les calculs salivaires sont excessivement rares chez l’homme ; Celse, Heister, gardent un silence absolu sur ce genre de concrétions. A. Paré (Œuvres d’A.Paré, p. 663), n’en a observé qu’un seul cas, et encore était-ce un calcul du canal de Warthon, « une pierre sous la langue de longueur d’un demi-doigt et grosse d’un tuyau de plume » ; le même auteur cite Antonius Bénivénius, médecin flo-