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ration du conduit, ainsi que cela a été constaté par Baillarger, Borel de Neufchâtel (Gaz des hôp. 1851. pag. 18). Cette terminaison est encore bien rare, car l’écoulement constant de la salive et son abondance pendant les repas, doivent mettre obstacle à la cicatrisation. L’oblitération du conduit venant à se produire, il pourrait en résulter, comme l’ont observé en médecine humaine, P. Bérard sur son père (Physiologie, t. I., 702), J. Rouyer (Journ. le Progrès, t. V, p. 200), Duphœnix et quelques autres, une éphydrose salivaire produite par l’accumulation de la salive, et sa transudation pendant les repas, à travers la peau qui recouvre la glande. La parotide, dans ce cas, peut s’atrophier, car ses fonctions sont suspendues ; Borel (loc. cit.) pense que c’est ce qui se produisit sur son malade, car il observa d’abord un gonflement indolore de la parotide, puis tout rentra dans l’ordre normal. Mais il ne s’est pas assuré du fait par l’autopsie.

Lorsqu’il y a seulement cicatrisation de la peau, avec persistance de la plaie du canal, il peut se produire une dilatation, une poche salivaire, réservoir intermédiaire recevant la salive par le bout postérieur et la laissant écouler par l’antérieur. C’est une tumeur fluctuante, augmentant de volume au moment de la mastication et se vidant par la pression ; Garnier, Percy ont signalé des faits de ce genre.

Le jour de l’accident, il est peu facile de reconnaître si le canal est lésé, car l’écoulement du sang empêche de distinguer celui de la salive ; mais lorsque l’hémorrhagie est arrêtée, et les jours suivants, le pus fourni par la plaie est très liquide, et si l’on remar-