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res, ce qui retarde surtout leur cicatrisation, c’est le liquide qui humecte toujours les bords de la plaie et empêche leur contact immédiat ; aussi il va sans dire que lors du traitement de ces affections, on doit nourrir les malades avec des aliments d’une facile mastication, nécessitant, le moins possible, l’accomplissement de cet acte, et prédisposant peu à la sécrétion salivaire.

FISTULES DU CANAL DE STÉNON.

Le canal de Sténon, décrit autrefois par Casserieus et plus tard par N. Sténon en 1662, présente chez les carnassiers la même disposition que chez l’homme, c’est-à-dire qu’il passe en travers sur le masséter ; mais chez les solipèdes, après s’être détaché de la parotide vers le milieu de son bord antérieur, il se place dans l’espace inter-maxillaire, au bord inférieur du ptérygoïdien externe. Arrivé au niveau du bord refoulé du maxillaire, il s’infléchit en dehors et monte en avant du bord antérieur du masséter, auquel il est accolé jusqu’à ce qu’il soit arrivé à la hauteur de l’arcade dentaire supérieure ; il croise alors, en passant au-dessous d’elles, l’artère et la veine faciales qui l’ont accompagné dans tout son trajet, et vient s’ouvrir dans la bouche en traversant l’alvéolo-labial.

La variété de fistules dont nous allons nous occuper à présent est rare, on ne l’observe que peu souvent sur d’autres individus que les solipèdes ; aussi avons nous cru indispensable de donner la description du canal de Sténon, avant d’entrer en matière.