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PAGES CHOISIES DE NADAUD Mais c’est surtout au sujet de la destinée des peuples qu’il s’en rapporte au Dieu-Providence. Contentons-nous ici d’un seul passage : Mais dites-nous plutôt, grand-père, Quand les hommes seront meilleurs,... Quand la fraternité féconde Unira les peuples flottants. Dieu, mes enfants, peut seul changer le monde... Dans cinquante ans. (Dans cinquante ans).

Ce Dieu bienfaisant, il ne faut pas l’outrager. Nadaud a en horreur le blasphème et il a sa manière de faire sentir vivement son dégoût, dans cette jolie description : Écoutez : l’air s’est alourdi ; ... C’est l’heure, l’heure de midi : Tout sommeille. Une cloche, c’est l’Angelus... Un coup de fouet, puis un blasphème !... A.h ! n’écoutons plus ! (Les bruits du silence).

Logique avec lui-même, le chansonnier réclame à l’égard de Dieu la prière. Et ce qu’il réclame, c’est une prière fréquente, continuelle même et d’une sincérité complète. Il la demande ainsi aux enfants : La première pensée A toute heure, en tout lieu, Doit vous être adressée, Mon Dieu ! (Solfège poétique et musical).

Mais il prend à son compte cette maxime, dans l’Éloge de la vie : Seigneur, vous êtes généreux ; Je vous bénis et vous implore De mon couchant à mon aurore.

Et pour être complet, à la prière et à l’ adoration, il joint la manifestation d’une pieuse reconnaissance : Le bon Dieu m’a fait cette grâce, Et je le bénis en chantant. (Les pêches de vigne)

Allant encore un peu plus loin, il inflige un blâme à qui oublie