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avait d’abord été placé à la pharmacie de Bourail, qui se trouvait le centre naturel de la colonisation pénitentiaire dont on a bientôt abandonné l’essai. Il se rendit là tellement insupportable à tout le monde par ses plaintes et réclamations qu’on l’envoya isolé comme passeur du bac à la station presque déserte d’Houilou. — C’est là qu’il est mort vers 1887 d’un cancer à l’estomac.

On connaît les affinités de cette maladie avec les hypochondres et atrabilaires…

Le Dr Offret me donna des renseignements non moins curieux sur un autre assassin célèbre, l’élève en médecine Lebiez, avec lequel il avait fait ses études au lycée de Nantes. — Lebiez, dès le collège, était épileptique.

Dans le milieu sinistre et singulièrement propice où M. le Dr Offret à dû passer ces quatre années, il n’a perdu aucune occasion de poursuivre comme praticien son étude psychologique, demandant au constat des autopsies la confirmation des indications diverses de l’asymétrie faciale, du développement des zygomas, de la proéminence des maxillaires et d’un diagnostic tout nouveau des pilosités. Quand l’analyse cérébrale ne rencontre pas la bouillie liquéfiée du jeune guillotiné Menesclou, elle surprend généralement l’évolution au moment où les plus graves désordres allaient se produire.

L’ensemble de ces observations concorde tout à fait avec la théorie des professeurs Bernheim et Lombroso — si vivement attaqués par notre vieille école de médecine criminaliste, — à savoir que tout scélérat qui n’est pas greffé sur un fou est inévitablement enté sur un idiot.

D’autre part, la mollesse que l’on reproche à nos jurys, surtout devant l’application de la peine supréme, cette mollesse, toujours et partout croissante, ne serait-elle pas encore, avec d’autres signes des temps, le gage symptomatique d’un prochain bouleversement de notre criminalité ? La conscience humaine a-t-elle longtemps encore à attendre que l’antique formule : « L’accusé est-il coupable ? » soit enfin remplacée par : « L’accusé est-il dangereux ?…