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l’élégante modernité des Stevens et des Wilhems. — Couture, l’homme du « procédé », y donne à Offenbach le bâton de la présidence dans la grande cène de notre Décadence Francaise, Troyon beugle, Palizzi bêle, Jacque glousse et grogne à côté de la poêle dans laquelle Rousseau fait revenir ses frondaisons, entre la truelle de Courbet et le bain de bitume où Robert Fleury se noie, pendant que Doré, un Génie parfois, s’égare…

Tous s’y rencontrent, depuis Géricault dont « le Trompette » devient — naturellement — » la trompette de Jéricho », jusqu’à Caillebotte avec sa Place de l’Europe violette « vue au sortir de l’atelier de Manet ».

Pour que rien ne manque à la folie de son tour de force et de farce, Ghemar a fait modeler des cadres symboliques, analogues aux sujets de ses toiles. Il ne manque pas de clouer des clous, de vrais et énormes clous, aux semelles des zouaves d’H. Vernet ; ailleurs il s’amuse à piquer un aviron nature, un aviron en vrai bois, au bordage d’un bateau, et du « Marché aux chevaux » de Rosa Bonheur, il détache en toute saillie la tête empaillée de l’étalon, le foin aux dents.

Est-il besoin de dire que les recettes de ce « Musée Ghemar » — dont, plus de vingt ans après, on parlait encore de Bruxelles à Ixelles, — allaient tout droit prédestinées à une œuvre de bienfaisance ?