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Mais ces souvenirs doivent trouver leur place ailleurs.

Envoyer nouvelles du dedans était déjà quelque chose : il s’agissait maintenant de recevoir nouvelles du dehors.

Nombre de projets affluèrent : messagers piétons, déterminés mais aléatoires ; boules hermétiques de métal abandonnées entre deux eaux au cours de la Seine pour être recueillies par nos filets tendus, etc.

Aucun de ces moyens ne se présentait avec le caractère de certitude, de méthode et de suite indispensables à un service public.

Nous avions bien recu déjà la proposition d’un bon colombophile de Batignolles qui, présenté par notre vieil ami Lucien Puteaux, mettait son colombier à notre disposition. Chaque ballon emporterait un panier de ces pigeons parisiens qui rapporteraient à tire-d’aile au colombier les messages attendus.

Le principe se trouvait acquis, autant qu’il pouvait l’être. — Mais quel poids peut supporter le vol d’un pigeon, et qu’était cette chétive ressource en présence de tant de besoins ? — Je n’étais bien certainement pas le seul à tourner et retourner dans