de mettre en communion deux de mes meilleures, de mes plus hautes amitiés, en réunissant pour la première — et la dernière fois ! — Monckhoven et Marey, Monckh (comme nous disions) apportait à Marey pour être présenté à l’Académie un mémoire sur l’élargissement des voies spéciales de l’hydrogène et sur la diffusion des rayons solaires.
Au moment de sa mort, il terminait un travail sur les gaz raréfiés et l’électricité.
Comment nous étions-nous rencontrés, Monckhoven et moi ?
Je ne l’avais jamais vu, lorsque, par un clair et tiède matin d’il y a quelque trente ans, mon excellent Ghemar me tomba, de son atelier de Bruxelles, dans mon atelier du boulevard des Capucines.
Il était accompagné de deux amis, l’un chimiste français établi à Berlin, l’autre un très jeune homme, de petite taille et blond.
Les premières amitiés échangées entre Ghemar et moi, il me dit, mettant la main sur l’épaule du blond imberbe :
— Je te présente Van Monckhoven.
— Parent du Traité ?
— Non. Auteur.
Je regardais, surpris, ce tout jeune homme, presque un enfant, d’un blond pâle, butyreux, le