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sa conscience scientifique toujours inquiète, inassouvie. Je l’ai vu, chaque fois, préoccupé, absorbé, fiévreux, comme à un enfantement nouveau.

Il va toujours, élargissant son cercle sans perdre un instant de vue la photographie. Il publie les Études sur la Nitroglucose, — les Divers Modes de production de la Lumière, — le Gélatino-Bromure, le Traité de l’optique photographique, où il a si bien exposé toutes les formes de lentilles adoptées, leurs qualités et leurs défauts, que, dès 1882, le grand opticien Steinheil déclare publiquement — et s’en honore — qu’il doit à l’enseignement, à l’impulsion scientifique de Van Monckhoven, l’inspiration de ses plus importants travaux.

Partout et dans toute science nouvelle, faire est aussi nécessaire que savoir. De l’invention et de la théorie, Van Monckhoven est partout et aussitôt à la pratique, à l’action.

Il avait déjà construit, pour les agrandissements, son appareil dialitique avec héliostat, supérieur aux meilleurs systèmes jusqu’alors connus.

À la première apparition des procédés au charbon, il prend la tête de la fabrication industrielle et ses papiers remplacent tous les autres.

De même pour ses plaques au gélatino-bromure dont il a créé à Gand une industrie considérable, employant à peine installé plus de dix mille kilos de verre par semaine, produisant une moyenne de douze cents douzaines de plaques par jour, —