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Étiez-vous donc pour si triste vouloir
Par le couloir toute seule accourue ?
Je vous ai crue — et n’ai rien voulu voir…

Tout à côté et non moins sympathique le dilettante de Chennevières, qui, dédaigneux des foules et publicités a laissé sous le pseudonyme Jean de Falaise les deux accomplis mais trop minces volumes « Contes normands » et « Histoires Baguenaudières ».

Puis, dans l’intimité plus suivie de Baudelaire, le raffiné Monselet, un petit abbé du XVIIIe, bedonnant et versiculant, boulimique à mériter place dans l’article « Cas rares » au dictionnaire des Sciences Médicales, — la bouche à pan coupé, se fendant en coup de sabre d’une oreille à l’autre comme chez les batraciens.

Encore plus assidûment proche du Maître, Asselineau, mon ancien et cher condisciple du collège Bourbon aujourd’hui lycée Condorcet, un subtil, — les deux virtuoses, Boyer Philoxène, — immédiatement tra-