Page:Nadar - Charles Baudelaire intime, 1911.djvu/53

Cette page n’a pas encore été corrigée

leuse de l’araignée par temps humide au bout de son fil.

L’entente était déjà complète avec notre nouveau malgré sa réserve, car alors ainsi se passaient les choses et bien avant les électricités de M. Edison : un quart d’heure à peine, et tout le « banc » accompagnait en essaim Baudelaire à son logis, quai d’Anjou en l’Isle, grimpant quatre à quatre et bruyamment le dernier étage du vieil hôtel Pimodan, envahissait l’appartement un peu mansardé mais Vaste et confortablement meublé. Un tapis couvrait entièrement le parquet, luxe pour nous inusité. D’un grand fauteuil tout moderne et très accueillant où je me carrai de suite je regardais quelques tableaux, dont la miniature de Mme  Aupick au long col et une inoubliable tête de femme, école italienne. Un peu plus tard, la cimaise devait s’enrichir du portrait de Baudelaire par Deroy, presque aussitôt mort sur son œuvre : qu’est devenue cette toile