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SEPT HOMMES

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��VII Valère

— Il est trop tard pour sortir, pour échapper à l'inquié- tude grandissante... Une heure du matin, il pleut à verse... S'il me restait seulement du whisky, de l'éther, de quoi m'abrutir, oublier,.. Je me suis laissé surprendre... Je les sens près de moi qui, traîtreusement, se glissent dans les ténèbres... Elles s*en détachent... Elles viennent encore me harceler, mes nostalgiques visions !... Pourquoi demeurer à lire, aussi ? Comment ne me suis-je pas avisé que l'insi- dieuse nuit m'entourait de ses fantômes ?... Elle me tient, maintenant, et mon âme exhale continûment la même plainte... Je ne veux pas ! Je vais me coucher, comme j'aurais dû le faire à neuf heures, et m'efiForcer de dormir... Mais non, en proie à ces transes, je ne saurais... Et ma tête retombe sur mes mains, mes yeux se ferment, la première ombre s'approche... Je sens,... je vois... Ah, qui est-ce ?... Une robe... Nathalie !

Les flammes de ta rousse chevelure se tordaient sur nos deux corps, et l'ardeur d'aimer luisait dans tes yeux, au creux de l'alcôve profonde. Car tu ne faisais pas ton lit d'une cage de métal ! et tu savais exhumer les modes caduques, les usages surannés qui pouvaient ajouter au mystère de tes pratiques, au capiteux de ta lascivité, amou- reuse perverse qui me prodigua ce qu'aux implorations

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