Cette page n’a pas encore été corrigée

LETTRES A FANNY BRAWNE 77

esprit ; vous savez qu'alors que je me portais bien, je ne pensais qu'à vous ; il en sera de même quand je serai guéri. Brown m'a confié que quelques allusions faites par Sam, hier soir, le laissent un peu troublé. Il vous a murmuré quelque chose concernant Brown et le vieux M. Dilke, et qui semblait être offensant pour le premier...^ Cela concordait avec l'inquiétude de la mort de M. D. S', et la question du départ pour Chichester, Ces sortes d'allusions portent en elles-mêmes leur solution ; on ne peut prétendre à une ignorance délicate sur ce sujet. Vous saisissez la chose entière ? Si qui que ce soit, mon doux amour, vous a fait quelque mauvais rapport, à vous, à votre mère, ou à Sam, sur des circonstances dont le moindre degré de vraisemblance, fût-il d'un dixième, pût faire naître des soupçons chez des personnes toujours occupées à médire, je vous en prie, dites-le moi ; — car je ressens profondément la moindre atteinte portée au caractère si désintéressé de Brown. — Peut-être Reynolds ou quelque autre de mes amis viendront-ils vers le soir ; aussi vous pouvez venir me voir, à votre choix, soit tôt, soit tard, avant ou après le dîner, comme il vous

1 II n'y a pas grand intérêt à savoir ce qui avait été dit à propos du " vieux M. Dilke ", grand père du premier baronet, et père de l'ami de Keats ; mais il est à remarquer que cette lettre eût pu être un peu plus explicative, si elle n'eût été mutilée. La partie inférieure de la seconde feuille a été coupée — par qui ? Ses possesseurs ne peuvent que le conjecturer.

�� �