Cette page n’a pas encore été corrigée

LETTRES A FANNY BRAWNE 75

XXX

Mon Enfant chérie,

Comme, d'après la dernière partie de ma lettre, vous avez pu voir combien j'avais été heureux que vous soyez restée à la maison, vous pourriez penser que, par contre, je l'ai été fort peu de vous voir aller en ville et je ne saurais être en paix, ce soir, qu'après vous avoir dit que vous auriez tort de le croire. Quoique je sois content de l'un, je ne suis pas mécontent de l'autre. Comment puis- je parler ainsi de mes plaisirs et déplaisirs ! Je le ferai néanmoins, tant que je serai un invalide 1

Bonsoir, amour, J. K.

XXXI

Mon Enfant chérie.

Je pense qu'à cause de notre compagnie, je ne vous verrai pas avant demain. Je vais beaucoup mieux aujourd'hui ; tout ce dont je puis me plain- dre est mon manque de forces et un peu de raideur dans la poitrine. J'ai envié la promenade que Sam faisait avec vous tantôt ; ce que je ne ferai plus, vu la grande fatigue que me causerait l'envie ! Je vous imagine en ce moment, assise dans cette nouvelle robe noire que j'aime tant, et

�� �