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l'ÉPREUV£ de FLORENCE 7^7

peut. Oh ! ne confondez pas le latin et l'étrusque. Celui-ci est un peuple d'individus. 11 veut d'abord des sculpteurs et des peintres ; — ils seront architectes par dessus le marché...

Ayant donc admiré les Pisans du Baptistère, mon ami D... entre au Campo-Santo.

��VI

��— Qu'arrive-t-il ? Je le trouve arrêté, tourné vers la cour close du long cloître, rêveur et las. Entre ces murs peints de chefs-d'œuvre, n'aura-t-il su ouvrir son coeur qu'à la paix poétique exhalée du flot d'herbe haute qui remplit la cour jusqu'au bord, avec ce buisson de fleurs blanches dépassant l'herbe comme un bouillonnement de source sous l'étang et l'unique rosier de Bengale qui fleurit auprès d'un pilier !... Est-ce là tout !

Je sais. Parmi tant de peintures indistinctes, les premières qu'il parvient à lire présentent un peuple de démons et de damnés que les démons dévo- rent. C'est mal tomber ! Il déteste la diablerie de tout son cœur. — Nous ne dirons pas avec lui qu'elle est la " tare " de notre moyen-âge, mais plutôt la rançon d'un trop vaste génie, un peu comme le satanisme est la rançon des Fleurs du Mal... Et D... en admire-t-il moins Baudelaire .^.

Puisqu'il le veut, passons ! Laissons pour l'instant Orcagna... — ou celui que lui substituent nos

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