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l'épreuve de FLORENCE 755

gades du rivage, presque toutes pareilles, à ras des flots, si basses, chacune sous la vigilance d'une tour d'église rose et carrée. Il ignore leur nom : ce sont des sœurs d'une autre race. Au flanc rocheux de ce coteau, voyez ! cette autre a perdu son aplomb. Elle se disloque, elle s'égrène, comme un collier ou comme une constellation fantasque, — mais veillée par la même tour.

Voilà donc l'Italie ? D... craint de généraliser à faux ; il se détourne. Mais l'image se forme et sa raison n'y pourra rien. — Je me trompe fort ou au fond de lui, malgré lui, commence de vibrer une fibre neuve.

Je voudrais déjà le voir à Florence. Qu'il y tombe comme du ciel, soudain baigné, soudain plongé ! Premier contact, tremblement du premier contact ! Ah ! je réponds bien de sa joie. Il faudra bien qu'il cède. Que j'envie son adulte virginité ! — Allons ! Je porte en moi son esprit mûr et son cœur jeune. Je n'ai rien vu encore... j'ouvre avec lui les yeux. Je le suivrai partout. Puisqu'il se tait, c'est moi qui parle.

��III

��Le long ruban de côte se replie. La terre d'Italie décrit autour de nous un large cercle. Elle ramasse nos émotions émiettées en un seul

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