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744 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

l'œuvre de Voltaire étouffée par quelque descendant jésuite ou celle de Chateaubriand laïcisée par un légataire franc-maçon ? N'oublions pas les Louis Racine et tant de fils et tant de veuves dont le petit esprit ou la petite pudeur se sont monstrueusement évertués à " sauver la réputation " de grands disparus. M. Lalo devrait se souvenir que même les " im- meubles ", lorsqu'ils présentent un intérêt d'art, on est contraint de les classer et d'en enlever à leurs propriétaires la libre disposition. Il sera fâcheux que Parsifal devienne la proie des phonographes et l'on pourrait retarder de vingt ans la curée — encore qu'on ne voie pas très bien pourquoi ce drame musical devrait souffrir d'être joué à droite ou à gauche plus que ce n'est le cas pour Orphée ou pour Fidélio.

J. S.

��LE PROGRAMME D'ANTOINE.

Comme chaque année, à pareille époque, le directeur de l'Odéon publie ses intentions pour le courant de la saison 1912-1913. Notre curiosité va tout de suite à l'énumération des " œuvres inédites " qui seront données en matinée les samedis et en soirée les lundis. Ce seront : Dans l ombre des Statues, 3 actes de M. Georges Duhamel ; La Louve, 5 actes de M. H. Pradalès ; S^lla, 5 actes en vers de M. Alfred Mortier ; Le Dernier Madrigal, 3 actes en vers de M. Jean Auzanet ; La Mort de Sparte, 5 actes de M. Jean Schlumberger ; L'Heure passe, 4 actes de M. Marcel Berger ; Réussir, 5 actes de M. Paul Zahori ; La Maison divisée, 3 actes de M. André Pernet.

On nous promet en outre deux séries de spectacles tendant à illustrer l'histoire générale du théâtre français, et celle des litté- ratures dramatiques étrangères. D'une part : Le Malade Imagi- naire, Saint-Genest, Le Cid, Tartuffe, Esther, Héraclius, Le Léga-

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