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586 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

��IV

��Des vers tout parfumés d'une attente divine

Coulent de mes lèvres, dans F ombre...

C'est r ombre qui, ce soir, porte des aubépines.

Comme une tige douce et sombre.

Au-dessus de mon front ceint d'un bandeau fragile

Fait des sons déchirés d'une chanson profonde...

Quand mes pieds toucheront cette terre envahie

Far les vagues et les pins bleus.

Mes yeux se laveront dans l'air que vous peignîtes

Exalté de lumière, et dansant, radieux.

Entre la roche rose et la glissante nuit.

Dans le golfe tranquille et creux.

Et f aurai sur mes mains le soleil expirant

Au bord de votre lit de pierre.

Et j'aurai sur mes lèvres un silence abondant

Comme un sceau de cire odorant

Du parfum sacré du mystère. . .

Et de mes deux genoux sous ma robe tremblants

Et de mes yeux fanéSyje creuserai la terre !

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