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584 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

La terre autour de toi couchée^ Dans ton étroit petit jardin^ Enlace ta longue pensée De ses forts et chastes liens.

Je ne regarde pas plus haut

Que ton cœur et que ta main blanche. . .

— Je sais quel silence nouveau Traverse ce divin dimanche !

Cest un jour de suavité ! Ta voix chante et ton âme vo.e... Autour du beau pommier lustré^ Cest une ronde sans paroles.

— Je ne regarde que le bord De ta robe touchant la terre^ Et voici que des rameaux d'or Se dessinent sur la poussière.

Comme une immortelle couronne V ombre à tes pieds tresse des fleurs^ Et l'azur divin qui console^ Comme un ramier bleu qui s'envole^ Bat des ailes dans tout ton cœur !

Juin 191 1.

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