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§^0 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

élargit sa manière. Il s'agit d'un renouvellement capital. Au fait nous avons reconnu dans notre petit article l'importance sociale, l'importance morale de ce roman ; nous en avions été frappés, émus, dès les premières pages. Mais il fallait porter ces qualités foncières en avant et faire bon marché du reste. M. Boylesve se trompe quand il dit : " Manque de poésie, me reprochez-vous ? " Mais nullement, et ce transfert de poésie de l'atmosphère au personnage, de l'âme d'une province à l'âme d'un individu, c'est toute la beauté de son livre : cortiment nous eût-il échappé ? Notre reproche ne portait que sur la peinture des mœurs nouvelles, à quoi nous sentons l'auteur moins habile, étant de sa nature plus sentimental qu'ironiste. La faute ne tient qu'au sujet. Il reste que pour le ton et pour la qualité morale, M. Boylesve n'a certes rien écrit encore ni d'aussi fort, ni d'aussi pur. Je le sentais — j'aurais dû le mieux dire. "

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