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NOTES 549

descend assez avant dans l'âme humaine, il devient impossible de lui maintenir les qualités que vous louez dans un petit livre, court et procédant pour ainsi dire par voie indirecte, par allu- sion plaisante ou puérile plutôt que par exposition complète et loyale, comme L'Enfant à la Balustrade. Je croyais pouvoir espérer que l'on comprendrait à la Nouvelle Revus Française un efFort de renouvellement donnant un résultat moins pur mais plus fort, à mon gré. En deux mots, et me répétant, je crois que vous avez vu exactement tous les défauts de ce livre, mais je m'étonne que ce qu'il contient de bon n'ait mérité de votre part qu'une si brève indication. Ne voyez en ce pro domo que la marque de la sensibilité extrême où je suis vis-à-vis de tout ce qui me vient de vous et d'un milieu tel que celui de la Nou- velle Revue Française où je me plais à voir le refuge de la littérature indépendante et non superficielle. Je vous soumets quelques points de ma défense : si je ne croyais fermement avoir raison, je serais, n'est-ce pas ? impardonnable d'avoir fait ce livre... "

En nous communiquant ces Itgnesy M. Ghéon ajoute : " Le premier devoir d'un critique serait de discerner ce que l'auteur a voulu faire, pour décider ensuite s'il l'a fait. C'est à quoi j'ai manqué sans doute en cette occasion ; dès que j'en eus pris conscience, je me devais, je devais au romancier de réparer au plus tôt mon erreur. Dans le même numéro de notre revue, le dernier, M. Albert Thibaudet, justement, définissait le roman " une somme " et justifiait par avance les restrictions de M. Boylesve à l'endroit du roman-poème, du roman œuvre-d'art. Nous nous étions plu jusqu'ici à considérer comme tels les romans de M. Boylesve ; nous l'avions vu se tailler un petit royaume, un royaume d'artiste et de poète, dans la province de Balzac et tirer des œuvres d'art accomplies de cette immense " somme " de génie et de confusion qu'était La Comédie Humaine. A.\i%û]Vigiom-no\xi Madeleine jeune femme en fonction de VEnfant a la Balustrade. Nous avions tort. M. Boylesve

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