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LETTRES A FANNY BRAWNE 49

Vil

Collège Street. ^ {Timbrée: ii octobre 1819)

Ma douce Enfant,

Je revis en ce jour le jour d'hier ! Je l'ai vécu dans un état de fascination absolue. Je me sens à votre merci. Ecrivez-moi toujours, si peu que ce soit, et dites-moi que jamais, jamais vous ne serez moins douce que vous ne l'avez été hier ! Vous m'avez ébloui.

11 n'y a rien au monde d'aussi brillant et d'aussi délicat que vous. Quand Brown nous a sorti, hier soir, cette histoire, quasi exacte à mes dépens, j'ai senti que j'aurais souffert la mort si vous en aviez cru un mot, quoique, envers qui que ce soit d'autre, je sache me maîtriser davantage. Avant d'avoir compris que Brown pouvait me justifier, j'ai été un instant tout à fait misérable. Quand donc aurons-

' Il semble que ce soit dans cette rue que M. Dilke ait obtenu pour Keats les chambres que le poète lui demandait de trouver dans sa lettre du i" octobre, de Winchester, (p. i6, vol. II de La Fie, les lettres, etc. 1848.) Combien de temps Keats y demeura-t-il ? c'est ce qu'il m'a été impassible de préciser. Mais dans la lettre IX, il écrit huit jours plus tard, de Great Smith Street (l'adresse de M. Dilke), qu'il *' se propose de vivre à Hampstead " ; et il y a une lettre datée de "Wentworth Place, Hampstead, 17 Novembre 1819" à la page 35 du vol. II de La He, les Lettres, etc.

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