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MAURICE MAETERLINCK 449

l'espoir et peut ennoblir les forces triomphantes. Maeterlinck, comme Bernardin de Saint-Pierre, fut ce bon conseiller. Comme nous aimons Ber- nardin qui avait trouvé les mots qui faisaient pleurer nos grand-mères, nos petits-enfants, sans doute aimeront Maeterlinck qui a rendu quelque crédit à de très vieux mots dont nous ne pouvons pas nous passer. Mais qu'il ne prenne pas une place qui convient à des écrivai ns d'une tout autre lignée. Ceux qui veulent remplir les mots de toute leur signification, ceux qui n'ont pas peur des idées, ceux qui n'ignorent pas quel vide affreux laisse dans les grands cœurs les petits bonheurs que la main peut saisir, ne s'y trompent déjà plus : ils savent où mène cette philosophie sans larmes. Ils savent où elle mène et d'où elle vient.

L. DuMONT-WiLDEN.

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