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LE MATADOR DES CINQ VILLES 3O3

lesquelles il n'en fait qu'à sa tête, et aussi parce qu'il est à peu près le seul vrai indigène des Cinq Villes qu'il y ait dans l'équipe.

— Comment ça ? demandai-je ; alors, d'où viennent les autres ?

— Oh, dit Stirling, en démarrant avec précaution, le club les achète, un peu partout en Grande-Bretagne. Quatre d'entre eux sont écossais. Il y a quelques années un club d'Oldham a offert à Knype douze mille cinq cents francs de Myatt ; une grosse somme ; plus qu'il ne vaut aujourd'hui 1 Mais il n'a pas voulu quitter, bien qu'on lui garantît qu'on le placerait dans un café de tout premier ordre, une maison exempte de taxes. Il n'a jamais coûté un sou à Knype, sauf ses gages et la clientèle du Pot Mousseux.

— Quels sont ses gages ?

— Je ne sais pas au juste. Pas énormes. L'association fixe un maximum. Peut-être cent francs par semaine. — Hep là ! Vous êtes sourd r

— Toi, fais attention à ce que tu fais, répondit un gros lambin qui s'était mis sur notre chemin, sinon je prends tes oreilles pour les manger avec mon thé, tu sais .?

Stirling se mit à rire.

En quelques minutes nous fûmes à Hanbridge, ayant éclaboussé, tout le long du chemin, les deux processions de gens qui encombraient chacun des accotements. Et au milieu de la route il y avait une troisième procession, de trams, l'un suivant l'autre, tous bourrés de voyageurs, ayant jusqu'aux marchepieds une écume de voyageurs ; pas du tout les trams élégiaques que j'avais vus quelques heures plus tôt dans Crown Square ; mais une tout autre

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