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208 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

deste de la rue Dulong, aux Batignolles, où Mau- passant commençait Bel-Ami, dans l'appartement bourgeois où Taine écrivait les premiers volumes des Origines de la France contemporaine. " Ses opinions méritent donc d'être sérieusement pesées. Ce qu'il a éparpillé au fil de quelques articles, je tâcherai de le réunir en une file. On peut le grouper sous trois chefs : des réflexions sur les sources du roman, c'est-à-dire sur la psychologie du romancier, — sur la construction du roman, — sur les fins du roman.

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��Pourquoi écrit-on des romans, et quelles qua- lités y met-on précisément en jeu } se demande M. Bourget, à l'occasion de Y Etienne Mayran de Taine. Taine avait commencé ce roman vers 1861, puis l'avait abandonné. M. Bourget indique les raisons qui le lui avaient fait entreprendre : la place matérielle, que l'état actuel des lettres fait plus brillante pour le romancier que pour le critique, les qualités d'artiste que se reconnaissait justement Taine, l'opinion qu'il avait, que le roman est, en tant que création, supérieur à l'analyse, et, en tant qu'analyse, supérieur au reste de l'analyse. 11 commença Etienne Mayran, et il se découragea, parce qu'il se sentait trop sous l'influence de Stendhal, et parce qu'une certaine probité timide.

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