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NOTES 193

aisément prévisible, du SymboRsme des Parnassiens ou du Classi- cisme des Réalistes.

Il va de soi, au surplus, que de telles définitions, à ce point imprécises et fuyantes, sont obtenues et ne peuvent être obtenues qu'en l'absence de toute méthode. Comment cette absence de méthode s'est-elle traduite ici, en dehors du choix du sujet ? En tenant un plus grand compte des préfaces — des préfaces romantiques surtout — que des œuvres, et en prenant â la lettre des manifestes et des programmes rédigés par des poètes sans doute notoires mais dépourvus de toute capacité d'analyse.

C'est en présence de pareils exercices de scolastique qu'on se surprend à apprécier l'actuelle culture sorbonnique.

C.V.

��CARPEAUX ET RICARD AU JEU DE PAUME.

Un parallèle serait oiseux. Rien de commun entre ces deux artistes, rien que l'époque. Lequel en a laissé l'image la plus juste, la plus savoureuse et la plus neuve ? C'est résoudre la question que la poser. Si le second Empire prend forme dans notre esprit, c'est grâce aux bustes de Carpeaux, si étemels, si démodés. Il n'a pas craint son temps et nul autant que lui ne s'est gardé de l'art anachronique ; regardez le divin portrait de l'Impératrice Eugénie, nous lui devons la révélation d'un mode nouveau de la grâce des formes, que la mode n'a pas gâté...

Nous connaissions tout de Carpeaux, mais sur Ricard il nous restait presque tout à apprendre; deux ou trois exemplaires singuliers d'un art savant, mais trop docile aux maîtres laissaient indécis notre jugement et notre émotion disponible. — On a réuni pour nous plus de cent portraits et nous voilà beaucoup plus désorientés. Faut-il admirer l'effort d'un artiste qui s'est mis â l'école de Titien, de Vinci, de Rembrandt et de Van Dyck et qui n'a rien rêvé de plus que d'atteindre à leur maîtrise ? Faut-

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