Page:NRF 8.djvu/1012

Cette page n’a pas encore été corrigée

I004 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

l'arabesque dans chaque image, c'est une certitude, un " ordre " par quoi ce primitif va vous en imposer et par la majesté indestructible de la plus logique construction. Il compose, il édifie. Ni les Grecs n'ont mieux ordonné Olympie, ni n'ordon- nera mieux Poussin.

Vous voilà tout illuminé. Vous croyez tenir la clef du mystère ! Un art commence — qui conclut un art et reçoit de lui la maîtrise. D'un coup, l'architecture entrant dans la peinture se projetant sur le mur plat, y établissant son savant pouvoir, venant s'y résoudre et s'y perdre ! Tandis que les façades se vêtent, se surchargent d'ornements vaniteusement rapportés, les murs intérieurs ac- cueillent et proclament la loi du temple grec, la loi de la cathédrale française, la loi de beauté organique léguée par les grands siècles construc- teurs ! Florence, désormais, n'a que faire d'églises, sinon pour qu'un Giotto maçonne ses fresques au dedans. 11 hérite des vieux maçons du Moyen- Age, leur émule en son cadre étroit. Il bâtit avec la couleur détrempée.

Or, la cathédrale, songez-y bien, n'admet pas une faute, un manque, sans risque grave de destruction. C'est ainsi qu'il entend la fresque... Mais quel repos ! quelle sécurité !

Autour de S François étendu dans la mort, oh ! la forte couronne de formes penchées ! Vous ne

�� �