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L EPREUVE DE FLORENCE lOOI

du placage, en dépit des portes de Ghiberti et des saints de Donatello, pour la simplicité du Baptis- tère et le haut jet du Campanile ! Vous entrez dans le Dôme, c'est une halle vide et morne ; on y célèbre un office sous verre dans la cage obscure du chœur... Irez-vous à la place de la Signoria saluer tant de fières statues dressées ? à Sainte Marie Nouvelle ? à Saint Marc ?...

Décidément vous ne pouvez vous résigner à marcher au hasard, à mêler, à brouiller autant d'étonnements contraires. La diverse unité qui vous avait frappé la veille, vous semble tourner au confus et vous commencez à la mettre en doute. N'était-ce pas une tromperie de la nuit ? — Si vous voulez m'en croire, inquiet comme vous êtes, après la double révélation que vous devez aux fresques du Campo-Santo, laissez-vous en- traîner, selon la descente des siècles, dans cet art où Florence fut la première à exceller et qu'elle apprit aux temps modernes. Abordons sa peinture et dès la source ; elle y a cultivé la fleur la plus intime de son cœur... Venez ! je sais répondre à votre vœu secret. A défaut de l'Arena de Padoue et de l'église haute d'Assise, nous allons à Santa- Croce, de ce pas.

VIII

Puisse la rude nudité de cette façade de pierre.

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