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NOTES

��GIOVANNI PASCOLI.

Giovanni Pascoli qui vient de mourir à Bologne, le 6 avril dernier, âgé de 57 ans, occupait depuis quelques années la chaire de Carducci à l'université de Bologne. Ses principaux poèmes sont réunis en six volumes : Myricae, Primi poemetti, Secondi poemetti, Conti di Castelvecchio, Odi ed inni, Poemi conviviali.

" Giovanni Pascoli est le poète le plus grand et le plus original qu'ait eu l'Italie depuis Pétrarque ", télégraphie d'Annunzio au Giornale d'ItaUa à la nouvelle de sa mort.

Il nous paraît que d'Annunzio exagère, dans sa confiance d'être à présent tout seul " à renouveler pour l'Italie les vieilles tables des valeurs poétiques. "

Giovanni Pascoli fut simplement un excellent poète rural, chantre de la nature et des travaux des champs. Ses peintures précises à la fois et musicales des occupations de la fermière et de sa maisonnée, du balai, de la marmite, du van, du tamis, du pétrin, — témoignent de son émotion devant la beauté de la vie simple, A travers ces peintures, des paraboles frustes, des dictons populaires circulent comme il en sort de la bouche des paysans, de ceux qui vivent en contact assidu avec la terre maternelle, y puisant l'aliment et le confort de leur corps et de leur esprit.

Après le prêtre fidèle à Dieu, le soldat fidèle à la patrie, le paysan reste dans la société la figure la plus noble et la plus digne de respect, celui dont l'œuvre est la plus saine. Il vit loin des impatiences et des agitations indécises des foules. L'inclémence des fatales saisons le dispose à une résignation

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