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��LA LITTERATURE
��Greco ou le secret de Tolède, par Maurice Barris.
Le voyage est devenu (et les raisons en sont assez claires pour que je ne les dise pas) un genre florissant et facile. Comme tous les genres il comporte des chefs-d'œuvre qui servent de modèle et que l'imitation diversifie. Plus qu'aucun, M. Barrés est de ceux qu'on imite aujourd'hui. Il appela jadis Marie Bash- kirtsefF Notre-Dame du Sleeping, et dans le même lieu son icône à lui se montre maintenant en bonne place.
Une œuvre originale, ici, impose, plus qu'une manière de voir, une manière d'écrire, et de dire ce qu'on aurait dû ou pu voir. Plus précisément l'intérêt des paysages, des aspects, des cités, est déterminé par des créateurs de valeurs pittoresques, comme l'intérêt des œuvres du passé est renouvelé, distribué, par des créateurs de valeurs littéraires (le mot est de M. Remy de Gourmont). De sorte que le voyage rentrerait peut-être moins dans les genres constructifs que dans les genres critiques. La vision de la nature chez un Chateaubriand, l'intelligence des livres chez un Sainte-Beuve, font deux espèces d'une même faculté, et, comme le voyage autour d'une bibliothèque est un voyage, la lecture de la terre est une lecture... Et remarquez que chez ces deux grands créateurs de valeurs, l'évolution du goût paraît la même, les deux espèces du genre ayant suivi les mêmes lignes de développement. Dans un passage de V Itinéraire Chateaubriand oppose les paysages du Nouveau Monde, vierges, édéniques et crus, qu'il aimait (ou rêvait sur les livres) dans sa jeunesse, à ces lieux chargés d'histoire, de passé, d'humanité, de
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