XXIV
" Dis-moi pourquoi... " — " Au nom du ciel, ne me regardez plus, mon fils ! " — " Mère !.. Dis-moi pourquoi ce front sévère d'une maman qui n'est plus elle ? "
— " Tu mens. " — " Oui, mère, pardonne-moi. Mais dis-moi, mais dis-moi pourquoi ? " — " Je t'aimais, je t'aime... " — " Ah ! parlez ! Par qui fûtes-vous conseillée ?
" C'est de moi qu'il t'a consolée ? de moi, n'est-ce pas ? " — " De ton départ, de ton absence, oh ! je ne sais... Non, c'est Dieu qui m'a tout voilé ! "
XXV
Je fus encore bien longtemps (cela dura jusqu'au printemps) à vivre entre doux et hagard, à faire craindre de ma part
la vraie absence ou quelle suite plus horrible à la méningite... Qui me sauva dans mes transports ? — Maman plus forte que la mort.
Et l'avril me vit un beau jour mener deux pas hors la maison ; en mai je pouvais faire un tour jusqu'au tilleul de l'horizon.