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l'annonce faite a marie 563

Qu'avez-vous à me regarder ainsi avec ces yeux qui disent : C'est toi ! — Cela est vrai, c'est moi !

Cela est vrai, c'est moi qui l'ai tuée.

C'est moi qui l'ai prise par la main, l'autre nuit, étant allée la retrouver.

Durant que Jacques n'était pas là.

Et qui l'ai fait choir dans la sablonnière et qui ai culbuté sur elle

Cette charrette toute chargée. Tout était prêt, il ny avait qu'une cheville à retirer.

J'ai fait cela.

Jacques ! et c'est moi aussi qui ai dit à la mère,

Violaine, de lui parler, ce jour que tu es revenu de Braine.

Car je désirais ardemment t'épouser, et autre- ment j'étais décidée à me pendre le jour de vos noces.

Or Dieu qui voit les cœurs avait permis déjà qu'elle prit la lèpre.

— Mais Jacques ne cessait de penser à elle. C'est pourquoi je l'ai tuée.

Quoi donc ? que restait-il d'autre à faire ? que fallait-il faire de plus

Pour que celui que j'aime et qui est à moi

Fût à moi, comme je suis à lui, tout entier.

Et que Violaine fût exclue }

J'ai fait ce que j'ai pu.

Et vous à votre tour, répondez ! Votre Violaine que vous aimiez.

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