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L ANNONCE FAITE A MARIE 549

Et la vie a jailli de moi tout d'un coup en un seul trait et ma chair mortifiée a refleuri !

Ah, je sais ce que c'est que cette petite bouche aveugle qui cherche et ces dents impitoyables !

JACQUES HURY. — O Violaine !

{Silence. — // veut se lever. VIOLAINE faiblement l'oblige à rester assis)

VIOLAINE. — Me pardonnes-tu maintenant ?

JACQUES HURY. — O fausseté de femme 1 Ah, tu es la fille de ta mère !

Dis ! ce n'est pas à toi, n'est-ce pas, que tu veux que je pardonne ?

VIOLAINE. — A qui donc ?

JACQUES HURY. — QueUe est cette main qui a pris la tienne l'autre nuit et qui t'a ainsi gracieusement conduite ?

VIOLAINE. — Je ne sais pas.

JACQUES HURY. — Mais moi, je crois le savoir.

VIOLAINE. — Tu ne le sais pas. Laisse cela entre nous, c'est une affaire de femmes.

JACQUES HURY. — La mienne est de faire

justice.

VIOLAINE. — Ah, laisse là ta Justice !

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