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L ANNONCE FAITE A MARIE 54I

VIOLAINE. — C'est autre chose, Jacques.

N'es-tu pas content d'être avec moi ?

JACQUES HURY. — Oui, Violaine.

VIOLAINE. — Où je suis il y a patience, pas douleur.

{Silence)

Celle du monde est grande.

Il est trop dur de souffrir et de ne savoir à quoi bon.

Mais ce que d'autres ne savent pas, je l'ai appris et je veux que tu le saches avec moi.

Jacques, est-ce que nous n'avons pas été séparés encore assez longtemps } est-ce que nous tolére- rons encore cet obstacle entre nous ? Est-ce qu'il faut que la mort encore nous sépare ?

Tout ce qui doit périr, c'est cela qui est malade, et tout cela qui ne doit pas périr, c'est cela qui souffre.

Heureux celui qui souffre et qui sait à quoi bon! Maintenant ma tâche est finie.

JACQUES HURY. — La mienne commence.

VIOLAINE. — Eh quoi ! trouves-tu cette coupe si amère où j'ai bu }

JACQUES HURY. — Voici que je vous ai perdue à jamais !

VIOLAINE. — Dis-moi, pourquoi perdue ?

JACQUES HURY. — Tu meurs !

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