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LE RAIL 47

leur montre : huit heures. Reprendre le débat sans dîner ne leur convenait pas.

M. Templemars donna une heureuse nouvelle : les Travaux réparaient la voie I débarrassée à gabarit bon. Cinquante pioches attaquaient le ballast. Les chefs inter- disaient aux déblayeurs affamés le repas au domicile, par crainte du retour tardif et assuraient leur nourriture dans le bureau des pointeurs empesté par l'iodoforme. Les hommes piquèrent du couteau les charcuteries coloriées, sandwichées entre les tranches des pains de 6 livres, et dirent la bière bonne, d'un fût de 75 litres rationné par les contre-maîtres.

MM. Belaëne et Papegay profitaient de l'isolement de M. Drûze pour obtenir une affirmation :

— La responsabilité revient au mécanicien. C'est l'évidence.

La vigueur de cette opinion chez un homme autorisé à donner des ordres à tout le monde, déterminait chez M. le Procureur de la République, un catégorisme sem- blable qu'il transmit au brigadier :

— Recherchez le mécanicien Becquaërt.

Le gendarme pensa trouver enfin à cette mission le repos de sa conscience et l'emploi de ses habitudes.

Les Administratifs repartis vers leur nourriture, M. DrQze mangeait du pain auprès des manœuvriers exté- nués. M. Boullois donnait avis qu'on passerait dans une heure sur la voie l. Il appartenait à M. Hénocq, sous-chef de nuit, de transformer le service de transbordement en service direct sur voie unique. M. Legendre assurait la rentrée du 7 1 1 7 en obstacle sur voie IL

Les enquêteurs revenus de dîner, forts pour des investi-

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