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L ANNONCE FAITE A MARIE 373

souffrir et de supplier si tu ne me rends pas mon

��en

��fant ?

��VIOLAINE. — Dieu le sait, à qui c'est assez que je le serve.

MARA. — Mais moi, je suis sourde et je n'entends pas ! et je crie vers toi de la profondeur où je suis ! Violaine ! Violaine !

Rends-moi cet enfant que je t'ai donné ! Eh bien ! je cède, je m'humilie 1 aie pitié de moi !

Aie pitié de moi, Violaine ! et rends-moi cet enfant que tu m'as pris.

VIOLAINE. — Celui-là seul qui l'a pris peut

le rendre !

MARA. — Rends-le moi donc ! Ah, je sais que tout cela est ta faute.

VIOLAINE. — Ma faute ?

MARA. — Soit, non,

La mienne, pardonne-moi ! Mais rends-la moi, ma sœur 1

VIOLAINE. — Mais tu vois qu'il est mort.

MARA. — Tu mens ! il n'est pas mort ! Ah, Allasse, ah, cœur de brebis ! ah, si j'avais accès comme toi à ton Dieu,

Il ne m'arracherait pas mes petits si facilement 1

VIOLAINE. — Demande-moi de recréer le ciel et la terre 1

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