l'annonce faite a marie 365
VIOLAINE. — Comme une petite fille qui embrasse un pauvre petit garçon.
M ARA. — Dois-je le croire, Violaine ?
VIOLAINE. — C'est vrai.
MARA. — Ne dis donc point que c'est de ton gré que tu m'as laissé Jacques.
VIOLAINE. — Non, ce n'est pas de mon gré, je l'aimais ! Je ne suis pas si bonne.
MARA. — Fallait-il qu'il t'aimât encore, étant lépreuse ?
VIOLAINE. — Je ne l'attendais pas.
MARA. — Qui aimerait une lépreuse .
VIOLAINE. — Mon cœur est pur !
MARA. — Mais qu'est-ce que Jacques en savait ? Il te tient criminelle.
VIOLAINE. — Notre mère m'avait dit que tu l'aimais.
MARA. — Ne dis point que c'est elle qui t'a rendue lépreuse.
VIOLAINE. — Dieu m'a prévenue de sa grâce.
MARA. — De sorte que quand la mère t'a parlé,...
VIOLAINE. — ...C'était Lui-même encore que j'entendais.
�� �