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312 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

préjugés Israélites à épouser Jules, le marchand de cuirs, court et pansu, aux doigts en saucisson, touchera les cœurs sensibles. Nulle valeur d'art, d'ailleurs. Et s'il s'agissait de nous inté- resser au passé allemand, pourquoi ce choix ? A-t-on songé à traduire Les Buddenbrooks ? Voilà une synthèse puissante de l'évolution de la bourgeoisie allemande durant les soixante dernières années, et, ce qui ne gâte rien, l'œuvre d'un artiste. Sommes-nous condamnés aux proses de Georges Hermann, de Clara Viebig, dont la Garde au Rhin vient d'avoir sa dixième édition, et au mauvais Sudermann du Cantique des Cantiques, alors que nous ignorons, ou presque, non seulement Thomas Mann, mais Stefan George et Liliencron ? ^

F. B.

��' Sur Liliencron voir les études de M. Ch. Andler dans la Revue de Paris, dernier trimestre 1909.

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