l'annonce faite a marie 275
Et voici le bon Dieu avec toi qui est ta récom- pense.
C'est tout. Tu ne reverras plus ma vieille figure. Que Dieu soit avec toi 1
Et tu ne veux pas m'embrasser, mais je puis au moins te bénir, douce, douce Violaine !
VIOLAINE. — Oui, mère ! oui, mère !
(Elle s'agenouille, et LA MERE fait le signe de la croix au dessus d'elle)
JACQUES HURY, r^i;^ «a«/.— Venez,Violaine, il est temps.
MARA. — Va et prie pour nous.
VIOLAINE, criant. — Je te donne mes robes,
Mara, et toutes mes affaires !
N'aie pas peur, tu sais que je n'y ai pas touché. Je ne suis pas entrée dans cette chambre. — Ah, ah ! ma pauvre robe de mariée qui était si jolie !
(Elle écarte les bras comme pour cher- cher un appui. Tous demeurent éloi- gnés d'elle. Elle sort en chancelant suivie de JACQUES.)
{A suivre) Paul Claudel.
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