Page:NRF 7.djvu/278

Cette page n’a pas encore été corrigée

27* LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

de se réjouir. Ah, chère mère, que la vie eit belle et que je suis heureuse !

M ARA. — Et vous, Jacques, que dites-vous . Vous n'avez pas un air joyeux.

JACQUES HURY. — N'est-il pas naturel que je sois triste ?

MARA. — Sus ! ce n'est qu'une séparation de quelques mois.

JACQUES HURY. — Trop longue pour mon coeur.

MARA. — Ecoute, Violaine, comme il a bien dit ça !

Eh quoi, ma sœur, si triste vous aussi ? Souriez- moi de cette bouche charmante ! Levez ces yeux bleus que notre père aimait tant. Voyez, Jacques ! Regardez votre femme, qu'elle est belle quand elle sourit !

On ne vous la prendra pas ! qui serait triste quand il a pour éclairer sa maison ce petit soleil ?

Aimez-nous la bien, méchant homme ! Dites-lui de prendre courage.

JACQUES HURY. — Courage, Violaine !

Vous ne m'avez pas perdu, nous ne sommes pas perdus l'un pour l'autre !

Voyez que je ne doute pas de votre amour, est- ce que vous doutez du mien davantage .

Est-ce que je doute de vous, Violaine ? est-ce

�� �