l'annonce faite a marie 253
VIOLAINE. — Prends-la et ne la laisse pas aller.
Ah prenez votre petite avec vous qu'on ne la retrouve plus et qu'on ne lui fasse aucun mal !
JACQUES HURY. — Et vous ne regretterez point à ce moment le lin et l'or ?
VIOLAINE. — Ai-je eu tort de me faire belle pour une pauvre petite heure ?
JACQUES HURY. — Non, mon beau lys, je ne puis me lasser de te considérer dans ta gloire !
VIOLAINE. — O Jacques ! dites encore que vous me trouvez belle !
JACQUES HURY. — Oui, Violaine !
VIOLAINE. — La plus belle de toutes les femmes et les autres ne sont rien pour vous ?
JACQUES HURY. — Oui, Violaine.
VIOLAINE. — Et que vous m'aimez unique- ment comme l'époux le plus tendre aime le pauvre être qui s'est donné à lui ?
JACQUES HURY. — Oui, Violaine.
VIOLAINE. — Qui se donne à lui de tout son cœur, Jacques, croyez-le, et qui ne réserve rien.
JACQUES HURY. — Et vous, Violaine, ne me croyez-vous donc pas ?
VIOLAINE. — Je vous crois, je vous crois.
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