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NOTES 13c

Jeudi, 1 4 décembre 1 9 1 1 . Monsieur,

Dans la 'Nouvelle Revue française du i**" décembre 191 1, M. Jacques Copeau a écrit un article dont je n'admets pas les termes. Je lui ai envoyé mes témoins ; il s'est dérobé.

Dans ces conditions, c'est à vous que je m'adresse pour couvrir celui que je considère en quelque sorte comme votre subordonné. Il est absolument inutile de m'objecter que, votre nom ne figurant pas sur la couverture de la Nouvelle Revue française, vous n'avez pas à me rendre raison. Tout le monde sait que la Nouvelle Revue française paraît sous votre direction morale ; tout le monde dit : " la revue de Gide. " Je ne connais donc et ne veux connaître que vous, vous seul, comme responsable de ce qui s'est dit de moi à la Nouvelle Revue française. Je vous prie donc en conséquence de faire le néces- saire pour que deux de vos amis entrent en pourparlers avec mes témoins, et cela dans les vingt-quatre heures.

Je vous prie de réfléchir profondément à ceci :

A savoir que, lorsque la Nouvelle Revue Française rend de signalés services aux belles lettres, c'est à vous que l'on rend hommage, et qu'il est juste, à rebours, que l'on s'adresse à vous lorsque l'un de vos collaborateurs n'a pas le courage de défendre ses propres paroles.

Recevez, Monsieur, mes salutations,

Jean Variot.

J'ai reçu de M. André Gide, la lettre suivante :

Villa Montmorency, \ 5 décembre 1 9 1 1 . Monsieur,

J'ai le regret de ne pouvoir accéder à votre désir. Mon ami Jacques Copeau a répondu à l'envoi de vos témoins dans des

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