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notes
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un trait réunissant dans son ondulation rythmique des torses qui se penchent et d’autres qui se couchent et d’autres qui restent debout... — Ce n’est pas Giotto qui fit l’unité de son œuvre, c’est l’unité du temps qui la créa.”

Je songe, en lisant ces lignes si justes, que nous vivons hélas ! en un temps qui ne connaît pas l’Unité.

H. G.



STENDHAL ET SES COMMENTATEURS, par Jean Mélia (Mercure de France).


Après La Vie amoureuse de Stendhal et Les Idées de Stendhal, c’est le troisième ouvrage beyliste que nous devons à la studieuse piété de M. Jean Mélia. Il se propose aujourd’hui d’exposer impartialement “tout ce qu’on a dit à propos de Stendhal”. Et s’il ne nous apporte rien de nouveau, si son excessive érudition l’induit à retenir maint document futile, si le commentaire dont il encadre ses citations ne contient guère d’aperçus inédits, cependant M. Mélia classe avec soin des pièces que notre constante curiosité trouvera désormais réunies, et son livre nous fournit une occasion de reviser commodément tant de témoignages et de jugements contradictoires sur les nuances d’un esprit qui ne cessera de faire parler de lui, d’intriguer, de passionner, sur les traits d’une figure qui nous est proche, entre toutes.

Nous nous bornons à signaler ici l’intérêt de ce recueil, en y renvoyant le lecteur. Les chapitres qui ont trait à “Stendhal commenté de son vivant”, aux rapports de Stendhal avec Mérimée et avec Balzac, sont particulièrement attachants.

Se rappelait-on l’appréciation de Sainte-Beuve sur Stendhal romancier ? La voici :

“Le défaut de Beyle comme romancier est de n’être venu à