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98 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE
Car je reviendrai. Je reviendrai au moment que vous ne m'attendez pas.
(Il leur donne à tous la main)
Que l'on amène mon cheval !
(Silence) (Se penchant vers VIOLAWE qui le tient toujours embrassé)
Qu'est-ce qu'il y a, petit enfant }
Tu as échangé un mari pour ton père.
VIOLAINE. — Hélas ! Père ! Hélas !
(Il lui défait doucement les mains)
LA MERE. — Dis quand tu reviendras.
ANNE VERCORS. — Je ne puis pas le dire.
Peut-être que ce sera le matin, peut-être à midi quand on mange.
Et peut-être que la nuit, vous réveillant, vous entendrez mon pas sur la route.
Adieu !
(Il sort)
(a suivre)
Paul Claudel.
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