COVENTRY PATMORE. POEMES 307
��ARBOR VIT^
��Tout enguirlandé de chèvrefeuille surodorant,
D'amer lierre garrotté,
Tapissé de fougères malsaines,
Déformé de maints chancres et cicatrices fermées, capitonné de mousse profonde.
Pavoisé de tous les côtés de guy païen.
Et tout noir des nids de cet oiseau rauque
Qui parle et ne comprend pas son propre langage,
Se dresse, et se dressait de même il y a mille ans
Un arbre solitaire.
Le tonnerre a fait ce qu'il a pu parmi ses branches,
Laissant la maîtresse cime intacte :
Mais en son cœur toujours prêt
A jeter de nouvelles pousses reverdissantes, à mesure
Que les surgeons pourrissants à ses pieds meu- rent et lui laissent de l'air.
Est toute antiquité et nulle décrépitude.
Riche, bien que rejeté des porcs de la forêt,
Son fruit cache sous l'âpre brou pour ceux qui le savent ouvrir
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