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272 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

Mais j'aperçois ta bouche close. Et j'ai peur de pleurer aussi.

Laisse ton front, sur ma poitrine, Peser du poids de tes cheveux. Ne parle pas, car je devine Ton désespoir silencieux... "

��M. René Jean achève dans la Gazette des Beaux- Arts son étude sur les Salons de 191 1. Il dit au sujet du douanier Rousseau auquel les Indépendants avaient consacré une salle :

" Sans culture et sans éducation, sans esprit critique et sans goût, Henri Rousseau s'abandonna à un instinct tenace qui le poussait à peindre ; avec une volonté âpre et têtue, il tenta de dire les rêves qui passaient dans ses songes lorsqu'il évoquait les paysages tropicaux du Mexique où les hasards d'une guerre l'avaient mené. Et telle est la puissance de la sincérité, que ses balbutiements enfantins finissent par causer quelque émoi. "

��Dans les Marges, M. Michel Puy dit du même peintre : " Il exposa aux Indépendants et voisina avec les artistes d'avant-garde, mais son idéal eût été de peindre comme Bouguereau. On peut supposer que si sa première éducation eut été plus académique et sa culture moins sommaire, il fût devenu un peintre impersonnel et ennuyeux, officiel. "

��Le Gérant : André Ruyters.

��Imp. The St. Catherine Press Ltd., Bruges (Belgique).

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