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LE LIVRE DE l'eGLISE 227

SCÈNE CINQUIÈME

SIMON, LE PERE SUPERIEUR, TOUS LES MOINES

Le Père Supérieur. — Dieu vous ait en pitié, mon fils ! Quant à moi, j'ai bon espoir dans votre courage.

Simon. — Le courage est aisé, mon Père, s'il n'y a point d'arrière-pensée : on regarde son cha- grin solidement en face, comme un taureau ren- contré dans un chemin creux, et on le prend par les cornes ; c'est simple. Mais quand il faut encore songer à autre chose, quand on est comme une mère qui est partie aux champs sans avoir eu le temps de mettre sa fille sur le chemin de l'école... Laissez-moi aller enterrer ma femme ! Je n'exige plus, voyez, j'implore ! Laissez-moi sortir une heure ! Une heure seulement, et je reviendrai me mettre au travail ! Une heure au petit jour, au moment où d'habitude je ne suis pas encore levé, comme ça je ne perdrai pas de temps ! une heure prise sur mon sommeil !

Le Père Supérieur. — Non.

Simon. — Pour vous, qu'est-ce que c'est, une heure . mais vous êtes là toujours avec vos " non ", comme un chef qui n'admet point de remarques ! Mon Père, qui ne méritez même plus ce titre !

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