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NOTES 127

parfumés, là où ce qui restait chez Verlaine de force et de sensualité se transforme en grâce et en câlinerie.

Ça et là, des recherches amusantes, comme ce sonnet, en vers de treize pieds, dédié à Mlle de La Vallière :

y' ai délaissé les pompes royales et leur rite Pour suivre votre marche inégale et votre voix. Ah ! Louise ! Louise inexorable ! Pourquoi Ce voile cruel et cette fuite aux Carmélites ?...

J. S.

��Sous ce titre : Le Compagnon-aux-Images, M. Marcel Millet publie son premier recueil de poèmes. Pour la plupart des- criptifs, ils sont d'une inspiration abondante, sincère, parfois un peu trop instantanée. " Le Compagnon-aux-Images, écrit M. J. F. Louis Merlet dans sa préface, est évidemment le poète qu'ont surpris l'harmonie et la beauté des horizons, l'aventurier enthousiaste des villes et des carrefours, des hum- bles demeures et des maisons où s'inscrit du passé. — Il chante sa bonne chanson — populaire et simple, mais il con- naît aussi la grave tristesse, les émotions poignantes au cré- puscule, les misères de la longue route ". M. Marcel Millet a subi de fortes influences, particulièrement celles de Verlaine, de Samain, de Rimbaud. Elles font bien augurer de son déve- loppement futur...

��LES MATINS D'ARGENT, poèmes par Maurice Brillant.

Ce sont les chants pleins d'ardeur, de spontanéité, et qu'on dirait improvisés, d'une âme sincèrement éprise de ses aspira- tions, les plus pures. Certes, l'instrument dont se sert M. Bril- lant n'est pas encore parfaitement accordé ; il ne rend pas toujours, sous les doigts du jeune poète, des accents aussi justes, aussi rares que son inspiration est authentique et déli- cate. Mais à mesure que nous avançons dans le Uvre, plus

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