Page:NRF 6.djvu/121

Cette page n’a pas encore été corrigée

I

��LÉVY 115

nies de l'autre côté ! Mais i! a été nommé à Grenoble. On ne l'a pas regretté. Il y en a un autre depuis un an, un professeur de philosophie, un Bloch, de Toul, tout jeune, qui est assez gentil. Et Davidowitsch a fait venir ses deux fils. Excusez encore ! — Merci, Monsieur Vermorel. — Bonne impression à votre section ? — Allons, tant mieux ! A ce soir. — A ce soir, merci, adieu. — Oui, oui.

" Celui-là, c'est un républicain du quartier S* Hilaire où la bataille sera chaude. Les vieilles sections du centre, le Plateau comme nous les appelons, seront dures à la détente. Alors il faut que les quartiers ouvriers marchent. Nous avons formé une liste panachée avec les socialistes. Seulement ces imbéciles du Plateau se préparent à nous faire le coup de rayer les noms d'ouvriers de la liste, alors que les faubourgs vont voter comme un seul homme à liste pleine. Cela, j'en suis sûr comme de deux et deux. Et qui sera attrapé dans deux ans, aux élections législa- tives, quand les socialistes les lâcheront ? J'ai beau le leur répéter, il n'y a rien moyen de leur faire comprendre. Tout cela, des vantards et rien d'autre. Quand ils ont reçu les palmes pour eux et une bourse nationale pour leur fils, ils croient la République sauvée. Ils imaginent qu'on peut donner et retenir à la fois. Et ils seront cause que vingt- cinq réactionnaires au moins rentreront à l'Hôtel de Ville. C'est déjà bien heureux que j'aie pu les décider à faire bloc avec les unifiés. Sans moi...

" Aha ! vous y pensez encore ? Quelle mémoire ! Eh bien non. Monsieur Loubatié, nous n'avons pas encore pu faire de communauté. On n'aime guère en causer d'ordinaire. Mais je vous parle franchement de tout cela,

�� �