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Nothomb sur Paul Claudel à propos des Cinq grandes Odes. Dans la même revue (N" d'Avril), La Flandre en Italie, un intéressant article de M. Arnold Goffin.

��La Semaine Littéraire (6 Mai) publie un article de Camille Mauclair sur VArt français et la décentralisation. En voici quelques lignes significatives :

" Nous ne manquons pas de jeunes poètes qui viennent de leur province à Paris. Mais ils s'y comportent comme les ouvriers d'art : c'est-à-dire qu'au bout de peu de temps on leur dit : " Maintenant que vous voilà des nôtres, quittez votre provincialisme, parisianisez-vous, ne songez plus à nous im- poser vos modèles normands, bretons ou languedociens, mettez-vous au goût du jour. " Et ils s'y mettent, et l'ouvrier gagne sa vie en pastichant du Louis XVI, et le poète fabrique des chroniques ou des comédies à la façon du boulevard. Il est " arrivé ", mais il est déraciné et dépersonnalisé."

��Nous lisons dans Le Progrès de V Allier que, dans la salle des fêtes de l' Hôtel de Ville de Moulins, a eu lieu une conférence sur Charles-Louis Philippe. Cette conférence était organisée par " Les Cahiers du Centre ". Devant un public nombreux et attentif, M. Valéry Larbaud a parlé du jeune et regretté romancier dont il fut l'ami. Il a cherché sur- tout à montrer pour quelles raisons l'œuvre de ce Bourbon- nais a conquis peu à peu les suffrages de l'élite intellectuelle, tant en France qu'à l'étranger où ses principaux ouvrages : "La Mère et l'Enfant", "Le Père Perdrix", " Bubu de Montparnasse ", " Marie Donadieu " et " Croquignole " vien- nent d'être traduits en russe et en allemand.

" On est injuste, a dit le conférencier, envers les écrivains qui meurent jeunes. On se fait, des œuvres qu'ils auraient pu donner, une idée si haute qu'auprès de celles-ci, les œuvres

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